Depuis environ 10 ans, une attention de plus en plus grande est portée sur les moyens de créer un climat de bien-être dans les écoles, les collèges et les lycées. Le long confinement a confirmé de manière significative, et à l’échelle nationale, l’intérêt de créer des espaces et des temps de parole pour que les élèves puissent s’exprimer dans un cadre sécurisant.
Ecouté, entendu dans ce qu’il veut dire, dans ses besoins fondamentaux et ses désirs, l’élève se sent considéré comme un « interlocuteur valable ». C’est une formidables occasion de désamorcer les tensions, de construire des liens de confiance et de développer son ouverture et son empathie.
L’ ouvrage collectif « Des espaces de parole à l’école. Quels enjeux, quelles pratiques ?« , coordonné par Christophe Marsollier, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, se donne pour objectif de rassembler les analyses de chercheurs et les témoignages et les analyses de pratiques d’une quinzaine d’enseignants, conseillers principaux d’éducation, formateurs autour de dispositifs spécifiques pour favoriser l’expression des mots et des maux.

Catherine Schmider, formatrice certifiée du CNVC et fondatrice de Déclic CNV & éducation, l’association spécialisée dans la diffusion de la CNV dans le domaine de l’éducation, a rédigé un chapitre sur les systèmes et cercles restauratifs, comme espaces d’écoute pour vivre les conflits autrement. Cette approche, développée par Dominic Barter, permet de mettre en place dans une structure les moyens de traverser les conflits d’une manière constructive, et offre ainsi une alternative au système punitif.