En communication Non Violente (CNV), la langue « girafe » désigne une façon de communiquer qui privilégie la relation, issue d’un processus de clarification spécifique (OSBD). Elle se distingue de la langue « chacal », habituelle et réactive, issue de notre conditionnement.

 Marshall B. Rosenberg, le chercheur américain qui a mis au point la CNV, a rapidement utilisé ces deux figures animales à des fins pédagogiques pour symboliser deux manières différentes de réagir à une situation.

  • Le chacal représente notre manière automatique de réagir à partir de jugements, d’interprétations, dans le déni de responsabilité ou bien en jouant à qui a tort, qui a raison … Donc, sans prendre de recul et souvent avec un fort impact sur la relation.
  • La girafe a été choisie car c’est le mammifère terrestre qui a le plus gros cœur, capable d’empathie et avec un long cou qui lui permet de prendre de la hauteur face aux situations. Et c’est exactement cela, la langue girafe : elle permet un dialogue authentique, respectueux et responsable fondé sur une capacité d’accueillir ce qui se passe pour soi et pour les autres avec empathie ou d’écouter au-delà même des reproches et des critiques !

Distinguer ce qui est au service de la relation et ce qui l’est moins, permet de faire le choix conscient de prendre du recul pour ouvrir un espace de communication et de partage équilibré où l’on oublie ni l’autre, ni soi !

Voilà pourquoi on voit souvent des dessins ou des photos de girafes – et même de chacals – associés à la CNV.

Illustration de Leti Gribouille : apprentie-girafe.com