Je suis particulièrement surprise d’entendre régulièrement l’appel au compromis : dans la relation de couple, dans la relation éducative, dans la vie citoyenne et au travail : « Il faut bien faire des compromis », « Il y a parfois des besoins qui sont contradictoires », « Je ne peux pas prendre en compte les besoins de tout le monde », « Je dois renoncer à certains besoins », « il faut concilier les besoins individuels et les besoins du collectif », etc.

La définition du compromis étant « un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles », je ne vois pas toujours le coté « mutuel » de ce compromis.

Ce qui me gêne et m’attriste, c’est l’a-priori (qui s’appuie sur des expériences que nous avons sans doute vécues), qu’il n’est pas possible d’avoir la vie en abondance, qu’il n’est pas possible d’être pleinement moi, de permettre à l’autre d’être pleinement lui ou elle et que nous coopérions ensemble.
Et je rêve d’un monde dans lequel chacune et chacun peut se déployer pleinement.

Ma pratique de la CNV m’a permis, peu à peu, pas à pas, de mieux comprendre comment l’écoute profonde des besoins ouvre un espace de dialogue, de compréhension mutuelle, de liberté et de créativité qui permet de transformer le compromis en consentement.
C’est ce que j’ai choisi d’explorer avec Laetitia de Traversay dans cette nouvelle émission :

Nous vous proposons un parcours en 5 étapes :

  • Pourquoi ce sujet ? De quoi parle-t-on ? Et si nous cherchions un chemin où chacun consent, où nous pouvons renoncer à des préférences mais où nous prenons soin de nos besoins avec attention et considération ?
  • Quelques clés pour aborder le désaccord, en passant du « ou » au « et ». Comment nous conforter dans la croyance que nous sommes, chacune et chacun, appelés à la Vie en abondance et comment consolider cette façon de voir la vie,
  • Quelques pièges et la façon dont la CNV nous inspire à les déjouer,
  • Quelques obstacles à surmonter, pour que la tension devienne une opportunité d’enrichissement mutuel,
  • De petits pas concrets pour que nos relations ouvrent notre créativité à prendre en compte les besoins de tous. Comment muscler nos ressources pour mettre davantage de « et» (et pas seulement des « ou » ), pour prendre notre responsabilité, faire des choix dans lesquels nous nous sentons pleinement vivants et expérimenter la richesse du consentement.

Je vous invite à explorer cette thématique qui a des résonances personnelles, interpersonnelles, collectives et sociétales.

« Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l’homme, mais pas assez pour assouvir son avidité. » Gandhi

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Françoise Keller