Je n’ai jamais confondu réussir sa vie et réussir dans ma vie. Dès la fin de mes études, c’est ce que j’ai eu à cœur de transmettre. Malgré des études longues et élitistes (c’était ma seule stratégie pour être sûre d’être incluse dans la société du travail, après avoir obtenu mon baccalauréat à ma sortie de l’Institut National des Jeunes Aveugles), j’ai vite mesuré l’impact du type d’organisations où je travaillais sur la dignité humaine et choisi l’humanitaire au détriment des institutions françaises ou européennes. L’art de la rue me semblait plus approprié pour entrer en contact avec les gens, qu’ils soient victimes de guerre ou de maladie. J’ai troqué les livres contre un nez rouge : je suis devenue clown sculptrice de ballons, pour enfants petits et grands.

Trouver sa place dans la société, c’est ce que je cherchais pour moi et donnais aux autres en créant des emplois. J’ai fait un burn-out à 33 ans, qui m’a permis d’apprendre à me choisir moi-même, tout en luttant en priorité contre les discriminations raciales dans l’emploi. Je me suis engagée 12 ans dans un syndicat d’employés, où j’ai fini par comprendre que la première victime (de harcèlement, de discrimination…) et la seule dont je ne me souciais pas, c’était moi. Cela, associé à une rupture amoureuse et à la perte de ma sœur jumelle à 35 ans, m’a profondément fait repenser le sens de la relation humaine.. J’ai alors choisi de prendre le livre de Marshall et d’aller voir ce que cette CNV donnait « en vrai Lire la suite..

Je n’ai jamais confondu réussir sa vie et réussir dans ma vie. Dès la fin de mes études, c’est ce que j’ai eu à cœur de transmettre. Malgré des études longues et élitistes (c’était ma seule stratégie pour être sûre d’être incluse dans la société du travail, après avoir obtenu mon baccalauréat à ma sortie de l’Institut National des Jeunes Aveugles), j’ai vite mesuré l’impact du type d’organisations où je travaillais sur la dignité humaine et choisi l’humanitaire au détriment des institutions françaises ou européennes. L’art de la rue me semblait plus approprié pour entrer en contact avec les gens, qu’ils soient victimes de guerre ou de maladie. J’ai troqué les livres contre un nez rouge : je suis devenue clown sculptrice de ballons, pour enfants petits et grands.

Trouver sa place dans la société, c’est ce que je cherchais pour moi et donnais aux autres en créant des emplois. J’ai fait un burn-out à 33 ans, qui m’a permis d’apprendre à me choisir moi-même, tout en luttant en priorité contre les discriminations raciales dans l’emploi. Je me suis engagée 12 ans dans un syndicat d’employés, où j’ai fini par comprendre que la première victime (de harcèlement, de discrimination…) et la seule dont je ne me souciais pas, c’était moi. Cela, associé à une rupture amoureuse et à la perte de ma sœur jumelle à 35 ans, m’a profondément fait repenser le sens de la relation humaine.. J’ai alors choisi de prendre le livre de Marshall et d’aller voir ce que cette CNV donnait « en vrai ». Je suis allée écouter Pascale Molho donner une conférence sur « Dépression et CNV », accompagnée par une amie juriste m’assurant que la CNV n’était pas une secte. Cette conférence m’a mis le pied à l’étrier.

Depuis 2008, j’ai choisi d’apprendre à m’exprimer en étant reliée à ce qui est vivant en moi, soit mes sentiments et besoins.

La rencontre avec Hélène Domergue en 2009 pour mon premier stage de développement personnel sur la guérison des blessures du passé a ouvert une brèche : il est possible de s’apaiser, il est possible d’échanger constructivement, au service de la relation.

Depuis lors, j’ai développé la posture d’accompagnement individuel avec la CNV à la fois pour moi, pour les autres et pour la transmettre. J’ai joué à me rendre dans des milieux militants et carcéraux pour tester ma connexion à l’intention de la CNV : me relier d’humain à humain avec bienveillance et conscience.

Mes actions dans la communauté francophone de CNV : j’ai créé en 2014 le cercle qui a pour mission le soutien mutuel, la convivialité et le développement professionnel des praticiens en accompagnement individuel avec la CNV (AI-CNV). J’ai fait partie de Déclic (CNV dans les écoles) au nord de la France entre 2013 et 2019 et du groupe Prisons entre 2016 et 2020.

La spiritualité de la CNV : je tente de l’intégrer et de la faire vivre en créant des espaces de sécurité et de légèreté dans les groupes. Quelque chose en moi est très enclin à créer les conditions de l’insouciance et du jeu pour pouvoir se laisser imprégner.

Mon travail de changement social consiste à contribuer à l’ouverture, c’est-à-dire à l’accessibilité des formations et des parcours
– en termes d’apprentissage (pour les visuels, auditifs et kinesthésiques),
– en termes de finances : je tiens à ce que tout le monde puisse venir, pas seulement une certaine classe sociale. J’ai travaillé par exemple pour ATD-Quart Monde. Je ne cherche pas à gagner de l’argent, mais plutôt à atteindre les gens de tous horizons,
– enfin, je cherche à éveiller la curiosité, l’intérêt de personnes a priori très éloignées de la CNV, en termes de dignité, d’intégrité, de pouvoir avec.