Ecueils principaux dans l’usage de la CNV, Miki Kashtan, 2016

 

Quand beaucoup de gens commencent à apprendre la CNV, ils deviennent si enthousiastes face à
l’étendue des possibilités qu’ils voient apparaître, qu’ils essayent immédiatement de l’utiliser partout. Bien
souvent, les résultats peuvent être désastreux, à tel point que les autres personnes deviennent
profondément méfiantes vis à vis de la CNV.

Voici un échantillon de ce que les pratiquants entendent souvent d’autrui en pareilles circonstances.

  • C’est comme si j’avais une personne complètement étrangère à la maison !
  • N’essaie pas ce truc de CNV sur moi !
  • Qu’est ce qui t’est arrivé ? Tu ne peux pas parler normalement ?
  • Tu utilises un jargon de psy…
  • Pourquoi ne peux-tu pas être simplement honnête avec moi et me dire ce qu’il t’arrive réellement ?

Le problème majeur ici, tel que je le vois, est que les personnes tombent amoureuses de ce que la CNV
peut apporter à leurs vies et dans le monde, en attribuant ce miracle au langage utilisé plutôt qu’au
changement de conscience qui précède le choix des mots.

Par conséquent, ils utilisent ce langage dans leurs interactions avec les autres au lieu de le voir comme un
outil pratique conçu pour soutenir l’intégration des principes (de la CNV) et pour faciliter la navigation
dans les moments difficiles vers un agrément mutuel.
Mesurant le défi de faire la différence entre le langage et l’état de conscience qui le sous-tend, je souhaite
aujourd’hui aborder avec soin ce paradoxe. […]

Lire la suite :